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mardi, octobre 15, 2024

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Le Collectif des 49 candidats spoliés réclame une enquête approfondie sur la supposée « corruption » au Conseil constitutionnel…

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Le Sénégal vit une période assez particulière dans son histoire politique, face à des élections marquées par le caractère biaisé du processus électoral, du fait des scandales nés du système de parrainage. Jamais dans l’histoire de notre pays, une situation pré-électorale aussi incertaine contestée et jalonnée d’embûches, n’a eu lieu du fait de dysfonctionnements manifestes du processus électoral, particulièrement dans la phase du contrôle et de la validation du système de parrainage.

 

Le Collectif des 49 candidats, victimes du système de sélection des parrains à l’élection présidentielle, a toujours appelé à la mobilisation pour lutter contre ce mécanisme peu fiable de sélection des candidats. Qu’il s’agisse des consultations auprès de la Délégation de l’Union Européenne et de ses Ambassadeurs accrédités à Dakar ou de la visite d’information auprès du Khalife général des mourides, le collectif a toujours porté le message du rétablissement des candidats dans leurs droits.

 

L’audience du Mercredi 24 Janvier 2024 accordée à des membres du Collectif par le président de la République, après en avoir lui- même exprimé le besoin, s’inscrivait en droite ligne de ce besoin de signifier au président du Conseil Supérieur de la Magistrature, que les décisions du Conseil constitutionnel sont injustes.

 

Par la même occasion, la délégation a relevé le caractère antidémocratique et spoliant du système de parrainage. Par ailleurs, lors de l’audience, le collectif a abordé le sujet portant « libération de toutes les personnes en détention provisoire suite à des évènements politiques ». Les noms des personnes arrêtées lors des manifestations politiques et qui sont en détention provisoire pour des délits mineurs, sont en train d’être transmis aux autorités compétentes, dans la perspective de faciliter leur élargissement. Nous notons que certains d’entre eux sont en train d’être effectivement libérés.

 

Ces résultats issus de la mise en œuvre du Plan d’action n°1, appellent à davantage d’actions collectives, de concertations, afin de renforcer notre cadre de lutte. Le Collectif devra poursuivre les initiatives d’information, de sensibilisation auprès des masses populaires pour : – la suppression du système de parrainage citoyen dans le processus électoral au Sénégal ; – la cohésion et la massification du Collectif pour un système électoral crédible, participatif et démocratique.

 

Il importe de souligner avec force, que les candidats spoliés resteront debout et poursuivront le combat tout en informant davantage les sénégalais sur : le manque de fiabilité du fichier avec lequel, le Conseil constitutionnel a procédé à l’élimination systématique de plus de 900 000 électeurs, considérés comme des « électeurs non identifiés dans le fichier général des électeurs et, plus, à l’exclusion de candidats aux dossiers acceptés, pour l’élection présidentielle de Février 2024.

 

La force de notre Collectif réside dans la diversité des positions de ses membres. Cette richesse s’illustre par le fait que les uns n’envisagent pas leur exclusion en tant que candidats à la prochaine élection de Février 2024 et les autres sont dans des dynamiques de coalitions, en rapport avec les procédures électorales en cours. A propos de l’affaire de la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire, le collectif des candidats spoliés exige que la lumière soit faite dans cette affaire, qui est d’une gravité énorme.

 

Le collectif soutient toute initiative tendant à lutter contre toutes les formes d’irrégularités pouvant remettre en cause la paix et la cohésion sociale du pays. En rapport avec toutes les forces éprises de Paix et de Justice, les 49 candidats spoliés (validés et/ou invalidés) poursuivront ardemment, à privilégier le dialogue en leur sein, pour un Sénégal stable.

Bassirou D. Faye, Habib Sy, Cheikh T. Dièye : comment éviter le risque d’éclatement de l’électorat pro-Sonko

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A quelques jours du démarrage officiel de la campagne électorale, les candidats retenus par le Conseil constitutionnel s’investissent déjà dans l’élaboration de coalitions à même de les mener à la victoire. Malgré les nombreuses candidatures, celles qui sont les plus en vue restent, en dehors du porte-étendard du pouvoir, les proches d’Ousmane Sonko. Ils sont trois à être clairement sortis des plans de l’actuel maire de Ziguinchor, et ils devront battre campagne pour quasiment le même électorat.

Présidentielle 2024 : Amadou Bâ installe son équipe, Macky Sall ne sera pas son directeur de campagne

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Le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar a présenté ce vendredi son équipe de campagne. Amadou Bâ ira en campagne électorale avec un directoire sans directeur de campagne. Pourtant, Macky avait promis d’être son directeur de campagne.
Amadou Bâ a déjà mis au point sa stratégie de campagne en direction de la Présidentielle. Le PM et non moins candidat de BBY a déjà mis en place l’équipe qui va lui faire gagner, du moins espère-t-il, l’élection sans aucune difficulté. Quid du directoire de campagne ? Il a été mis en place une vingtaine de pôles.

Le pôle communication est dirigé par Hamidou Kassé, rapporte Les Echos. Le pôle communication est subdivisé en plusieurs unités. Ousmane Thiogane dirige l’unité « Digitale »; Waly Fall s’occupe de la « Veille », de « l’Alerte » et de la « Riposte. » Abdoulaye Faye chargé des « relations avec les médias » et Bamba Ndiaye manage l’unité « Arguments et éléments de langage ».

Cheikh Kanté préside les mouvements de soutien. Farba Ngom aussi fait partie de l’équipe. Il gère avec Aziz Mbaye la mobilisation et la logistique. Me El Hadji Amadou Sall gère le pôle « juridique ». Ndèye Saly Diop Dieng et Bakhao Diongue gèrent les femmes, et pour la jeunesse féminine, c’est Yeya Diallo du PS qui s’en occupe.

Moussa Sow de la Cojer est affecté au pôle « Jeunesse ». Le pôle programme a été confié à Doudou Kâ, Pape Sagna Mbaye, Serigne Mbaye Thiam, Modou Diagne Fada et Oumar Bâ gère les relations avec les élus. Le Pôle « Organisation » est confié à Me Oumar Youm et Thérèse Faye Diouf.

Racine Sy fera le link entre la société civile et BBY. Aliou Sow est affecté à la « Culture », Seydou Diouf au « Sport », Aly Haidar pour « l’environnement », Benoit Sambou pour le Pôle électoral ».

Il y a également le Pôle « Stratégies » dirigé par Moustapha Niasse avec comme membres Amadou Mame Diop, Aminata Mbengue Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo. Macky Sall, qui avait promis d’être le directeur de campagne de Amadou Bâ, a demandé à ce dernier de l’inscrire dans le Pôle « stratégies »dirigé par Moustapha Niasse.

Respect des procédures constitutionnelles : Le Conseil constitutionnel maintient sa stabilité malgré les tentatives de manipulation électorale

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Dans le contexte politique actuel, où les enjeux électoraux sont au cœur des débats, le respect des procédures légales et constitutionnelles demeure un pilier fondamental pour garantir le bon fonctionnement des institutions. Une récente tentative de manipulation visant à reporter une élection présidentielle a mis en lumière la solidité du Conseil constitutionnel et la résilience de ses mécanismes.

Selon la décision N° 2-C-2021 Affaire N° 2-C-21 du 20 JUILLET 2021, le Conseil constitutionnel peut continuer à délibérer même en cas de démission ou d’empêchement de certains juges constitutionnels, à condition que le nombre de membres présents ne soit pas inférieur à quatre. Cette disposition vise à maintenir la stabilité de l’institution, assurant ainsi la continuité de ses fonctions cruciales dans le processus démocratique.

Répondant à des accusations de corruption, deux juges constitutionnels font actuellement l’objet d’une commission d’enquête parlementaire. Des voix s’élèvent pour exiger leur démission, avec l’espoir de paralyser le Conseil constitutionnel et de reporter l’élection présidentielle. Cependant, sur le plan juridique, cette voie semble être sans issue.

La décision mentionnée précise clairement que le Conseil constitutionnel peut fonctionner avec seulement quatre membres dans des circonstances exceptionnelles, telles que le décès, la démission, l’empêchement définitif ou l’expiration du mandat d’un ou de plusieurs juges. Même si les deux juges accusés de corruption venaient à démissionner, l’institution resterait opérationnelle avec cinq membres.

Ces développements soulignent l’importance de maintenir l’intégrité des institutions démocratiques, en particulier dans des moments cruciaux tels que les élections présidentielles. Les tentatives de manipulation du processus électoral suscitent des inquiétudes légitimes quant à la démocratie et à la légitimité du résultat final.

En conclusion, le Conseil constitutionnel se positionne comme un rempart solide face aux tentatives de déstabilisation, en assurant la primauté du droit et en préservant l’équité du processus électoral. Alors que les débats politiques continuent de s’intensifier, le respect des procédures légales reste essentiel pour préserver la confiance du public dans le fonctionnement démocratique de la nation.

Me Ngagne Demba Touré : « 75 % dès le premier tour, c’est l’objectif électoral fixé par Sonko »

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Me Ngagne Demba Touré a révélé les attentes de Sonko pour l’élection présidentielle de 2024. D’après lui, « 75 % dès le premier tour : c’est l’objectif électoral fixé par le Président Ousmane SONKO », a fait savoir Me Ngagne Demba Touré, Coordonnateur de la jeunesse patriotique du Sénégal.

Le coordonnateur de la JPS invite ainsi les patriotes à faire le tour du pays afin d’atteindre l’objectif fixé par leur leader. « Pour l’atteindre, nous devons sillonner tous les quartiers et villages du pays. Aucune portion du territoire national et de la diaspora ne devra être épargnée », a-t-il déclaré.

Ajoutant que, « Le moment est HISTORIQUE ! Envoyez vos contributions au numéro sur l’affiche pour la victoire du PROJET dès le premier tour », a écrit Me Ngagne Demba Touré sur son compte Facebook.

Présidentielle de février Après Mimi Touré, Aïda Mbodji choisit Diomaye Faye

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Après Mimi Touré, une autre candidate recalée a choisi le candidat de Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye qui a été confirmé hier. Et c’est sans surprise que Aïda Mbodj a pris cette décision lors de l’assemblée générale de son parti convoquée à cet effet ce dimanche à Bambey.

And saxal liguey était déjà sur la même ligne que le leader de l’exPastef. Et avec Yewwi askan wi, ils ont cheminé aux Locales, puis aux Législatives. Récemment, Aïda Mbodj a rejoint les Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (Lacos).

Bes bi

 

Aliou Mamadou Dia, candidat du PUR : « Il n’y aura pas de report de la Présidentielle »

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Le candidat du parti de Serigne Moustapha Sy est « foncièrement » contre tout report de la Présidentielle prévue le 25 février prochain.
« Depuis 2019, ce pays n’est pas au travail. Les Sénégalais n’ont jamais été autant perturbés dans leur vie que durant ces cinq dernières années. Il n’y aura pas de report de la Présidentielle. Il faut absolument que l’on respecte le calendrier électoral. Que le 25 février, les Sénégalais sortent en masse voter, mais dans la paix et la tranquillité ». Mais aussi avec un scrutin transparent.
A ce propos, Aliou Mamadou Dia a invité, à travers le « Grand Jury », le chef de l’Etat à garantir la tenue d’une élection libre et démocratique. « En ce qui nous concerne, nous allons tout faire afin que les résultats qui seront proclamés soient des résultats qui reflètent le choix des Sénégalais. Nous aurons nos mandataires, nos représentants dans tous les bureaux de vote », informe-t-il.
Il estime, par ailleurs, que « la presse a toujours joué un rôle important dans la transparence, dans la bonne organisation, mais surtout dans la proclamation des résultats » et qu’elle ne doit pas manquer à ce devoir.

Conseil const : Le Groupe Parlementaire Liberté, Démocratie et Changement répond à l’UMS…

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Suite au communiqué du bureau exécutif de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS), le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement a réagi. Il réaffirme ainsi sa « détermination à faire voter en séance plénière une résolution de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les faits graves de corruption, de collusion et de conflits d’intérêts qui ont donné lieu aux deux décisions scandaleuses du Conseil Constitutionnel portant élimination de Karim Wade et de plusieurs autres candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024« .

Texte in extenso :

Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement se félicite que la conférence des Présidents ait soutenue à l’unanimité sa demande d’enquête parlementaire. Toute la lumière sur cette affaire sera faite ; les députés élus par les Sénégalais conduiront sereinement leurs investigations et les Sénégalais jugeront !

Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement rappelle que l’Assemblée Nationale est un pouvoir au même titre que le pouvoir judicaire et vote les lois que les juges se doivent d’appliquer et respecter en toute intégrité. Le groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement dénonce l’immixtion du bureau exécutif de l’UMS dans les travaux des députés de l’Assemblée Nationale souveraine. L’UMS, qui en réalité est un syndicat de magistrats, n’est pas concernée par cette affaire et/ou ne peut pas interférer, sous quelque forme que ce soit, dans les travaux de l’Assemblée Nationale, son
dernier communiqué défiant cette dernière Institution de la République et constituant une menace à celle-ci, d’une manière grave et immédiate, et donc à son fonctionnement régulier.

Les Lundis de Madiambal: « Je refuse de croire que Macky Sall voudrait garder le pouvoir »

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Le Président Macky Sall indique que le calendrier électoral sera rigoureusement respecté et que le premier tour de l’élection présidentielle se déroulera normalement le 25 février 2024. Il l’avait confié en privé à des proches et à de hautes autorités religieuses, qui devenaient sceptiques quant à l’intention du pouvoir de respecter ledit calendrier. Il faut avouer que l’on n’avait pas manqué d’être choqué par la remarque narquoise d’un chef religieux, qui se demandait si on pouvait croire encore aux assurances données par le président de la République sur cette question. Mais Macky Sall a été amené à le redire en public, le 26 janvier 2024, à l’occasion de la Ziarra annuelle de la famille omarienne. On peut le croire sur parole, car sa posture et son statut ne devraient pas l’autoriser à agir autrement. Aussi, toute autre démarche de sa part équivaudrait à détruire de ses propres mains tout ce qu’il a construit durant son magistère et véritablement, il pâlirait devant l’œuvre de ses prédécesseurs. En effet, il a hérité d’un Sénégal avec des institutions démocratiques qui fonctionnent et une stabilité que lui envie toute l’Afrique. Le moins qu’on attendrait de lui est qu’il transmette le pouvoir à un successeur, dans les mêmes conditions de paix et de légalité républicaine et démocratique.

Karim Wade allume un feu qui ne le brûlera pas

La décision du Conseil constitutionnel rejetant la candidature de Karim Meïssa Wade à l’élection présidentielle a poussé le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son leader charismatique et historique, Abdoulaye Wade, à rejouer la seule musique qu’ils savent jouer, c’est-à-dire celle des attaques, des accusations, des invectives et des menaces contre les institutions de la République et singulièrement les magistrats. Opposants, Abdoulaye Wade et ses camarades avaient acculé des membres du Conseil constitutionnel jusqu’à ce que son président, Kéba Mbaye, démissionne en plein processus électoral. Son vice-président, Babacar Sèye, a été victime des balles tueuses de la bande à Amadou Clédor Sène. Abdoulaye Wade, devenu président de la République, s’empressa de les libérer pour ensuite faire adopter une loi d’amnistie pour effacer leur crime. Cette même bande avait criblé de balles le domicile du juge Youssoupha Ndiaye, qui avait remplacé Kéba Mbaye.

Durant tout son magistère, le Président Abdoulaye Wade n’a eu de cesse de pourfendre le Conseil constitutionnel et ses membres, qu’il aura pourtant nommés, chaque fois qu’ils ont eu l’outrecuidance de s’éloigner de ses volontés. En cherchant à jeter l’opprobre sur le Conseil constitutionnel dont la dissolution est exigée par son parti, avec la conséquence qui sera fatalement un brutal coup d’arrêt au processus électoral, Karim Wade parle de corde dans la maison d’un pendu. Il a certes de qui tenir, mais force est de dire qu’il joue un rôle bien trop facile. En effet, il ne lui arrivera rien de fâcheux, si le feu prend au Sénégal du fait de son initiative. Des Sénégalais pourront en mourir, le pays pourra être à feu et à sang, mais le déluge ne le rattraperait pas jusqu’à son exil doré de Doha.

Ce qui accuse Macky Sall

Un groupe de candidats recalés avait demandé le report de l’élection présidentielle et s’était fendu d’une missive hérétique adressée au chef de l’Etat pour lui demander d’intervenir dans le processus électoral. Contre toute attente, le Président Sall les recevra en audience, pouvant donner l’impression de son intrusion illégale dans les attributions du Conseil constitutionnel. L’audience tourna court et dans un communiqué, la présidence de la République a tenu à réaffirmer le respect du calendrier électoral et a restauré le rôle et les attributions souveraines du Conseil constitutionnel. Les apparences sont sauves. Abdoulaye Wade, qui place toujours son fils Karim au-dessus de tout et de tout le monde, avait demandé la dissolution du Conseil constitutionnel qui a osé refuser la candidature de son héritier. Cet appel était inaudible. Mais le Pds a surenchéri en saisissant le 24 janvier 2024, l’Assemblée nationale d’une demande de mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire sur de supposés faits de corruption au Conseil constitutionnel. Le Pds ne dit pas encore qui a corrompu qui et comment, mais fait savoir partout qu’il détiendrait des preuves accablantes. Dans une procédure d’une rapidité vertigineuse, l’Assemblée nationale pose chaque jour un acte avec une cadence inouïe.

Le Bureau de l’institution a été réuni instamment le jeudi 25 janvier 2024 pour donner une suite à la demande de mise en place de la Commission d’enquête. La Conférence des présidents se réunit le 26 janvier 2024 pour jouer sa partition et fait inscrire à l’agenda de la Commission des lois, cette demande en l’invitant à se réunir le premier jour ouvrable suivant, à savoir le lundi 29 janvier 2024. Des députés croient savoir que l’affaire sera inscrite à l’ordre du jour de la séance plénière prévue pour le mardi 30 janvier 2024 pour son adoption. Le Bureau de l’Assemblée nationale, encore moins la Conférence des présidents, n’a encore vu les fameuses preuves. Quelques journalistes triés sur le volet ont été appelés à écouter quelques extraits sonores de conversations ou à lire des bouts de courriels échangés. Assez léger me direz-vous, encore que la propension qui a cours au Sénégal, ces dernières années, de violer publiquement l’intimité et la vie privée des personnes sur les réseaux sociaux, n’est pas encore de mise dans le cas d’espèce. On peut bien présumer que si des preuves irréfutables existaient, elles seraient déjà sur la place publique pour alimenter les discussions dans les chaumières. La classe politique ne nous a pas habitués à autant de retenue et de pudeur !

De quoi le Conseil constitutionnel serait-il coupable ? D’avoir strictement dit le Droit dans le cas Karim Wade. C’est-à-dire de refuser à un candidat qui a fait une fausse déclaration dans son dossier, de pouvoir revenir pour régulariser sa candidature avec une pièce justifiant postérieurement un état ou une situation. Le Conseil constitutionnel aurait d’ailleurs pu demander au Parquet d’ouvrir des poursuites pénales comme il a eu à le faire avec un autre candidat qui avait présenté une fausse liste de députés dans son dossier de parrainage.

Le parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr), a sorti un communiqué pour s’associer à l’initiative du Pds. Le crime est signé. Seulement, aucun calcul politicien ne devrait autoriser un tel acte. Pour la première fois, la majorité parlementaire du camp de Macky Sall s’allie officiellement avec le Pds, et à quelle fin ? Une action, sorte de collusion, destinée à jeter le discrédit sur le Conseil constitutionnel, une institution de la République, et entacher l’honorabilité de ses membres qui ont tous été nommés par Macky Sall lui-même. Sacrilège ! Il apparaît surréaliste que le régime politique qui avait fait condamner Karim Wade pour prévarication de ressources publiques et l’a accablé jusqu’à le pousser à l’exil, se réveille un beau matin, sans la moindre explication ou repentir ni contrition, pour l’absoudre de tout et chercher à pactiser avec lui. Peut-on s’imaginer que les magistrats ne feront pas bloc autour de leurs collègues ? Il aura sur les bras un lourd contentieux qu’aucun chef d’Etat n’a jamais eu avec la Magistrature de son pays.

Oseront-ils franchir le Rubicon pour recourir à l’article 52 de la Constitution et donner des pouvoirs exceptionnels au président de la République ?

Tout cela procèderait-il d’un plan ourdi pour maintenir Macky Sall au pouvoir ? Le cas échéant, rester au pouvoir sans aucune base légale, à la fin de son mandat constitutionnel, équivaudrait à un coup d’Etat institutionnel. Je ne vois pas Macky Sall s’engager dans une voie aussi dangereuse pour lui-même et pour la Nation. Il créerait les conditions favorisant de graves troubles politiques. On sait qu’il est si fier et a une haute estime de soi pour finir comme certains de ses pairs africains. Aussi avait-il expliqué tenir tant à sa parole donnée, jusqu’à renoncer à une candidature pourtant parfaitement légale pour la Présidentielle de 2024. Franchement, il ne peut pas renoncer à une possibilité légale pour se risquer à emprunter des chemins de traverse et se voir accusé d’être un vulgaire putschiste. Macky Sall sait aussi que ses courtisans qui l’enjoignent, au vu et au su de tout le monde, à garder le pouvoir, ne l’aiment pas tant pour l’avoir déjà insulté publiquement quand ils étaient en disgrâce ou en désaccord avec lui. Dans un tel schéma, Macky Sall sera l’unique perdant et compromettra toute son aura et le bel avenir qui s’ouvre devant lui à son départ du pouvoir. Il est assez intelligent pour ne pas se laisser embarquer dans une telle folie.

Au demeurant, l’accusation contre des juges du Conseil constitutionnel pourrait les pousser à démissionner, mais le cas échéant, l’institution ne continuerait pas moins de délibérer valablement, encore que le président de la République aurait la latitude de nommer, dans la minute qui suivra, des juges pour les remplacer. Pour ma part, je supplie ces juges de rester stoïques et de demeurer à leurs postes pour ne pas faire le jeu de leurs pourfendeurs. Aussi devraient-ils refuser de répondre aux éventuelles convocations de cette Commission d’enquête parlementaire. Les conjurés ne pourront ainsi rien attendre de cette Commission d’enquête autrement que de jeter en pâture des magistrats. Qu’ils sont bien bavards ces conjurés ! C’est ainsi qu’on sait qu’ils entendent créer, par ce moyen, un conflit artificiel entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale. Mais on oublie qu’il appartient au Conseil constitutionnel de juger des conflits entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. En d’autres termes, le Conseil constitutionnel ne peut être en conflit avec aucun autre pouvoir. L’institution continuerait d’ignorer royalement la Commission d’enquête parlementaire qui violerait le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs. Il ne faudra pas non plus aller vite en besogne, car on ne saurait préjuger du vote final. Qui pourrait être assuré que la totalité des députés de Benno bokk yaaakar (Bby) vont voter aveuglément avec le Pds ? Quelle sera l’attitude des députés de l’opposition comme ceux de l’ex-Pastef, du Pur, de Taxawu Senegaal ou des députés non inscrits ? Et le plus absurde est que la demande du Pds est portée par des membres de l’Apr, qui sont assez connus pour manifester une hostilité ouverte à l’endroit du Premier ministre Amadou Ba, candidat désigné par Macky Sall. On sait aussi qu’ils se feront un plaisir à mieux lui savonner la planche, en cherchant à l’humilier et l’accuser d’avoir corrompu les magistrats. Le Premier ministre sera le premier client à être entendu par la Commission d’enquête. A sa place, je ne répondrais pas à leur convocation, car l’Assemblée nationale n’a pas compétence pour enquêter sur des faits délictuels relevant exclusivement de la compétence du judiciaire. En sa qualité de Premier ministre, il ne doit pas participer à saper les fondements de l’Etat de Droit et de la séparation des pouvoirs.

Les candidats Khalifa Sall, Idrissa Seck, Mohammed Dionne et autres, gardent-ils le silence parce que l’opération pourrait affaiblir Amadou Ba ?

La mise en place de la Commission d’enquête ne pourra certainement pas être un acte suffisant pour invoquer le blocage des institutions ou une situation devant autoriser le recours à l’article 52 de la Constitution, pour donner les pleins pouvoirs au président de la République. Dans le texte de la Constitution du Sénégal, on lit : «Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ou des institutions est interrompu, le président de la République dispose de pouvoirs exceptionnels. Il peut, après en avoir informé la Nation par un message, prendre toute mesure tendant à rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions, et à assurer la sauvegarde de la Nation (…).» Les «pleins pouvoirs» autoriseront-ils à reporter l’élection présidentielle ou à dissoudre le Conseil constitutionnel et créer une situation d’exception sur une année par exemple, comme l’a déjà précisément indiqué le Pds ? On a connu la spirale du report des élections en Côte d’Ivoire où, à force de reports répétés, d’une année à une autre, le Président Gbagbo avait obtenu «un mandat cadeau». Seulement, on sait comment l’histoire s’était tristement terminée.

On ne soulignera jamais assez le jeu d’apprentis-sorciers assis sur des barils de poudre et s’amusant avec du feu. Jusqu’où tout cela pourra-t-il mener ? A l’autodafé du Conseil constitutionnel comme cela avait été le cas avec le Reichstag en Allemagne ? Il est de la responsabilité du Président Macky Sall de mettre un terme à ces graves périls qui guettent la Nation. Il en a les moyens, il lui suffira simplement de tenir un langage clair, sans ambiguïté aucune, à son camp, pour dire qu’il ne saurait cautionner des pratiques aux antipodes de la légalité. Abdoulaye Wade n’avait pas pu le réussir en 2012 pour garder le pouvoir par le truchement de l’offre d’un rabiot de deux ans préconisé par l’ancien Président nigérian Olesegun Obassanjo et le «droit-de-l’hommiste» Alioune Tine. Justement, cela n’avait pas pu se faire parce que Macky Sall s’y était farouchement opposé. (Voir notre chronique du 22 janvier 2024).

Macky Sall peut-il préférer Karim Wade à Amadou Ba ?

La question reste entière : Macky Sall sera-t-il à la hauteur de son rôle constitutionnel, celui de garant des institutions ? Il s’est engagé à préserver la paix civile et l’ordre républicain, et à rendre le pouvoir à l’issue d’une élection démocratique et transparente. S’il s’est exclu lui-même, de son plein gré, de la compétition électorale, contre l’avis de nombre de ses proches, on ne peut pas le croire possédé par un quelconque démon pour chercher à tordre le cou à la légalité et risquer ainsi de s’éclabousser pour chercher à donner le pouvoir à un autre.

Encore une fois, je ne le crois pas si décevant, en se montrant capable d’une telle forfaiture. Je sais également qu’il ne peut pas préférer Karim Wade à Amadou Ba.

Alors, je reste à Abidjan pour encourager l’Equipe nationale de football, engagée dans la Coupe d’Afrique des nations, et encore avoir des raisons d’être toujours fier de mon beau pays, le Sénégal.

* Par Madiambal DIAGNE – mdiagne@lequotidien.sn

Ahmed Aïdara intronise Malick Gakou « cinquième président »

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Le maire de Guédiawaye et directeur de campagne du candidat de la coalition Gakou 2024, Ahmed Aïdara, a donné le ton de la campagne avant son ouverture. Prenant part à la convention régionale de Dakar de sa coalition qui s’est tenue à l’école 16 de Sam notaire à Guédiawaye, Ahmed Aîdara a dénoncé les injustices infligées à son candidat en 2019.

«  Il avait subi une injustice à la présidentielle de 2019 à cause d’un mauvais parrainage taillé sur mesure pour l’empêcher de se présenter. Cette fois, ils n’ont pas pu l’empêcher. En plus, notre candidat est diffèrent de celui du président Macky Sall qui se pavane dans Dakar sans être inquiété. Une injustice illégale, une inélégance politique. Parmi les candidats, il a le meilleur profil. Il sera le cinquième président et par force », a déclaré le directeur de campagne du candidat Malick Gakou.

Un nouveau slogan que semble partager par les militants et sympathisants venus nombreux pour assister à la convention. Ahmed Aïdara a également interpellé les porteurs de voix et autres autorités les invitant à prêter main-forte à Gakou. « J’invite tous les porteurs de voix à venir se joindre à nous pour rendre la monnaie à Malick  Gakou qui s’est toujours investi et qui les a toujours accompagnés. C’est le président du social », a –t-il soutenu.