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mardi, octobre 8, 2024

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Le dialogue débute lundi, Macky prêt a signer un décret s’il y a consensus sur la date

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Le président Macky Sall a annoncé que le dialogue devrait commencer dès lundi prochain. Elle ne durera 48 heures. Et au terme, s’il y a consensus sur la date de la présidentielle, une décision sera prise a-t-il déclaré.

«J’ai convoqué cette concertation nationale pour le lundi 26 février prochain. Et je pense que sur deux jours maximum, entre lundi et mardi, on devrait terminer.

Il n’y a pas, en réalité, beaucoup de sujets qui doivent être traités : quelle date pour l’élection et qu’est-ce qu’il faut faire pour l’après 2 avril. Les choses peuvent être simples si les gens mettent en avant l’intérêt de la nation (…)

Si on trouve un consensus moi je prendrai le décret immédiatement pour fixer la date. si le consensus n’est pas trouvé je renverrai l’ensemble au niveau du conseil constitutionnel qui avisera.»

Palais: Interview avec la presse, les coulisses de la rencontre en images

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En marge de l’interview avec la presse, hier jeudi 22 février, le Président Macky Sall est apparu en photo avec son Premier ministre, Amadou Ba. Sur d’autres clichés, on voit le candidat de la coalition Benno Bok Yaakaar aux côtés du chef de l’État et de la Première dame.

Une manière de faire taire les spéculations sur une mésentente entre la Présidence et la Primature ?

Aminata Touré: « je ne participerai à aucun dialogue ni concertation, encore moins à un entretien avec Macky »

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Aminata Touré, candidate spoliée dont le parrainage a été invalidé, annonce son refus de participer à tout dialogue, concertation, entretien ou causerie avec le Président Macky Sall.

« A cette étape du processus électoral que le Président Macky Sall a lui-même illégalement interrompu à 10 heures de l’ouverture de la campagne électorale, tout ce que nous lui demandons publiquement, à l’instar de l’écrasante majorité de nos concitoyens qui vivent en ce moment un stress palpable, c’est qu’il se conforme à la décision du Conseil constitutionnel en organisant l’élection présidentielle avant son départ », explique Aminata Touré.

Pour Mme Touré, le Président Macky Sall qui ne sera plus le Président du Sénégal après le 2 avril « n’a moralement et juridiquement pas le droit de laisser notre pays dans un imbroglio institutionnel gros de tous les risques ».

Dialogue politique: Le candidat Cheikh Tidiane Dièye décline l’invitation de Macky Sall

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Dr Cheikh Tidiane Dièye ne participera pas au Dialogue du Président Macky Sall. Le candidat à la présidentielle invite les autres à rester solidaires et à agir avec diligence pour, d’une part saisir le Conseil constitutionnel d’une requête pour faire constater la carence du Président et son refus d’agir, et d’autre part poursuivre la mobilisation du peuple sénégalais et à organiser les résistances pour dérouter ses manœuvres funestes.

Texte in extenso :

Son dialogue ce sera sans moi.
Sans respect ni égards pour la Constitution, le Conseil Constitutionnel et le Peuple sénégalais, Macky Sall a fait son monologue.

Il n’a pas parlé au peuple sénégalais mais à ceux de son camp, ses alliés de circonstance, ses clients et courtisans ainsi qu’à tous les dealers et comploteurs prêts à toutes les formes de compromissions pour préserver leurs petits intérêts, quitte à s’asseoir sur l’honneur et la réputation de notre pays. Aucun président n’a autant manqué de respect au peuple sénégalais. Et c’est ce que l’histoire retiendra de lui.

Son appel au dialogue est un faux-fuyant. Il n’y a rien à dialoguer. Il y’a juste à respecter les décisions du Conseil constitutionnel. Tout le monde sait qu’il ne croit pas au dialogue, ni à la concertation. Il ne discute que lorsqu’il est en mauvaise posture. Et il écrase et humilie dès qu’il s’estime plus fort. Nul ne doit plus tomber dans son piège. La constitution doit désormais être la seule référence et les décisions du conseil constitutionnel les seules balises vers l’élection.

Pourquoi dialoguer pour choisir une nouvelle date de l’élection alors qu’il n’avait pas jugé utile d’échanger avec les candidats retenus par le Conseil Constitutionnel avant de signer son décret illégal du 03 février reportant l’élection, décret qui, au demeurant, a causé un préjudice inestimable aux candidats comme aux électeurs ?
Qui cherche-t’il à amadouer avec sa promesse d’amnistie alors que tout le monde sait qu’il souhaite plutôt assurer l’impunité à lui-même et à ses partisans, qui n’ont rien laissé de côté en matière de délinquance financière et de délinquance tout court pendant 12 ans ?

Qui espére t’il convaincre en promettant une élection inclusive quand tout le monde est persuadé qu’il ne rêve que de faire annuler la liste des candidats déjà validés par le Conseil constitutionnel pour faire admettre d’autres exclus par cette dernière?

Non, son dialogue, « dealogue » ou « deadlogue » ne sera pas pour moi. La seule demande que je lui adresse, ici est maintenant, c’est de respecter la décision du Conseil constitutionnel et fixer la date de l’élection dans les meilleurs délais, de manière à avoir un premier et éventuellement un second tour avant le 02 avril.

J’invite les candidats à rester solidaires et à agir avec diligence pour, d’une part saisir le Conseil constitutionnel d’une requête pour faire constater la carence du Président et son refus d’agir, et d’autre part poursuivre la mobilisation du peuple sénégalais et à organiser les résistances pour dérouter ses manœuvres funestes.

Le Conseil constitutionnel, adossé à la puissance et la souveraineté du peuple, est désormais le dernier rempart pour sauver notre République abîmée par les défaillances du président.
J’invite la communauté internationale à maintenir la pression et à déclencher sans délai des sanctions appropriées à son encontre.
Macky doit partir le 02 avril. Quoi qu’il fasse!

Report du scrutin – L’appel de Mame Boye Diao à la communauté internationale : « Le Sénégal n’est pas prêt… »

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Mame Boye Diao a fait part de sa déception suite à l’entretien du Président Macky Sall sur la tenue du scrutin. Il s’exprimait face à la presse, ce vendredi, en compagnie de ses camarades du Front des Candidats à l’Election Présidentielle du 25 Février (FC25)

« Parce que nous attendions que le Président de la République dise dans quelles conditions la décision du Conseil constitutionnel devait être appliquée… Malheureusement, contrairement à la lettre du 16 où il disait prendre acte de cette décision, nous voyons qu’il ouvre d’autres brèches« , a regretté le candidat à la présidentielle 2024.

D’après Mame Boye Diao, face à cette volonté du Président Sall de se concerter avec « des acteurs politiques qui ont des concurrents« ,le seul objectif visé dans cette discussion « est de montrer à la face du Sénégal que les politiques ne sont pas d’accord sur le déroulé« . Raison pour laquelle il refuse d’aller au dialogue.

« Et le seul dialogue que nous acceptons c’est celui que nous avons préalablement défini en disant que les seuls interlocuteurs des autorités en charge des élections c’est le dialogue entre les candidats et eux. Aucun autre dialogue n’est possible. A défaut, nous lui donnerons l’occasion de poursuivre indéfiniment ce mandat qu’il va utiliser sous d’autres formes« , prévient-il.

A la communauté internationale…

Il appelle, par la même occasion la communauté internationale à être aux côtés des sénégalais. D’après Mame Boye Diao, si ces derniers veulent aider le Sénégal, « qu’ils comprennent que leur responsabilité c’est d’être aux côtés des sénégalais qui sont fatigués par cette crise qui ne finit pas (…) Que cette communauté internationale continue de comprendre que le Sénégal n’est pas prêt, pour le moment, à tenir cette élection à cause des manquements de l’Exécutif sur le déroulé de la procédure« .

Il les invite, à cet effet, à « être aussi mobilisés que les séngalais qui vont l’être et que, résolument ce dimanche, les sénégalais montreront que leur droit au vote qui leur a été volé va être consacré par un bulletin rouge pour montrer que c’est le début du processus qui mène à la fin du mandat de Macky Sall qui s’arrête le 2 avril. Et que résolument son dialogue sera remplacé par un dialogue entre les candidats et les citoyens le lundi et le mardi« .

EXCLUSIF Macky Sall parle ce jeudi à 19h !

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Tout le Sénégal lui tend l’oreille depuis l’annulation du report de la Présidentielle par le Conseil constitutionnel. Le Chef de l’Etat va s’adresser aux Sénégalais ce jeudi, à partir de 19h. Non pas par une adresse à la nation comme il l’avait fait le 3 février dernier, mais par un entretien, en direct, avec la Rts, iTv et Seneweb. Pendant une heure, Macky Sall répondra aux questions des journalistes. Va-t-il organiser l’élection avant le 2 avril, date de l’expiration de son mandat ? Va-t-il grignoter quelques semaines ? Va-t-il concéder aux dates de 3 mars ou 10 mars proposées par l’opposition et la société civile ? Va-t-il démissionner ? Dans quelques heures, l’on saura «les meilleurs délais» pour le président de la République, comme l’y invite le Conseil constitutionnel.

Emedia.sn

Après son retour d’exil, Me Ngagne Demba Touré arrêté par la police

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Après son retour à Dakar, Me Ngagne Demba Touré a été cueilli à son domicile à Grand-Yoff par la police.

L’information publiée par Jotna Tv a été confirmée à Seneweb par Me Babacar Ndiaye.

Le Coordonnateur de la Jeunesse Patriotique du Sénégal a été conduit à la Division des Investigations Criminelles (DIC).

Pour rappel, Me Touré avait refusé, il y a huit mois, de répondre à la convocation de la DIC avant de s’exiler au Mali.

« Le caractère crisogène des pouvoirs exorbitants du Chef de l’Etat », Par Doudou Sall, Docteur en sciences de gestion

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La récente décision du Conseil constitutionnel (CC) invalidant le report de l’élection présidentielle, a été unanimement saluée. Pour beaucoup d’observateurs, elle est historique et elle met le Sénégal définitivement à l’abri des crises liées aux velléités des présidents de rester au pouvoir, au-delà de leur mandat.

Même s’il faut se réjouir de cette décision, nous ne partageons pas cet optimisme. Du fait du caractère crisogène des relations de pouvoirs au sein de l’Etat, il faut s’attendre à des crises de plus en plus fréquentes et peut-être, de plus en plus violentes.

L’organisation actuelle des relations de pouvoir au Sénégal, le caractère inédit de la décision du Conseil constitutionnel, le caractère structurel des crises liées aux pouvoirs du chef de l’Etat, nous confortent dans cette conviction.

L’organisation des relations de pouvoir au Sénégal

La constitution du Sénégal organise les relations de pouvoirs au sein de l’Etat. Malgré la proclamation de l’indépendance des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, l’option de conférer de larges pouvoirs au PR, pour assurer la stabilité et la continuité de l’Etat, est constante. Ce déséquilibre dans les relations de pouvoir au sein de l’Etat, au profit de son chef, est cependant crisogène. Les prérogatives exorbitantes qu’il favorise, ont tendance à faire de l’Etat, un instrument au service de son chef. Elles permettent ainsi, au chef de l’Etat, de l’utiliser dans des crises qui lui propres, notamment pour prendre en compte ses intérêts, ses préoccupations ou même, ses peurs.

Le caractère inédit de la décision du Conseil constitutionnel

Le caractère inédit de la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de l’élection présidentielle, est quasi unanimement reconnu. Cette appréciation positive induit, à contrario, une perception majoritairement négative du Conseil constitutionnel. Ses décisions sont si souvent conformes aux vues du régime en place, qu’elles revêtent un caractère exceptionnel quand elles ne s’inscrivent pas dans cette logique.

Même si nous ne remettons pas en cause les arguments juridiques qui la sous-tendent, nous considérons que la détérioration des relations entre le PR et cette institution a été déterminante.

Cette détérioration procède, dans un contexte de départ imminent du pouvoir du PR, de sa caution apportée à une loi remettant en cause le travail du Conseil constitutionnel dans le parrainage et la probité de deux de ses membres, accusés de corruption.

Cette décision peut ainsi, être interprétée comme la manifestation d’une volonté du Conseil constituitionnel, d’exercer ses pleines prérogatives que les pouvoirs exorbitants du PR ont tendance à inhiber, du fait de sa mainmise implicite sur cette institution, à travers le mode de désignation de ses membres et son fonctionnement.

Sans ce contexte, une décision du Conseil constituitionnel se déclarant incompétent comme le demandaient les défendeurs du report, aurait été controversée, mais n’aurait pas forcément surpris. Le caractère contradictoire de ses décisions invalidant les candidatures d’Ousmane Sonko et de Karim Wade, est souvent cité en exemple. Pour le premier, sa candidature aété invalidée sur la base d’une condamnation définitive intervenue après le dépôt des dossiers des candidatures ; pour le second, le Conseil constituitionnel n’a pas voulu « regarder devant », comme il l’a fait pour Ousmane Sonko et s’est contenté de constater la double nationalité de Karim Wade, au moment du dépôt des dossiers.

Le caractère structurel des crises liées aux pouvoirs exorbitants du chef de l’Etat

Aucun des chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête de ce pays, n’a échappé à la tentation d’utiliser, de renforcer ou de détourner à son profit, les pouvoirs exorbitants à eux conférés par la constitution. Des crises sous les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall en attestent.

Pour ce qui concerne le président Senghor, la crise de 1962 est de plus en plus reconnue comme lui ayant servi de prétexte, pour s’arroger les pleins pouvoirs et instaurer le régime présidentiel que nous connaissons. Pour cela, l’Assemblée nationale lui a servi de couverture pour faire voter une motion de censure contre Mamadou Dia et la justice, pour le faire condamner à perpétuité.

Pour ce qui concerne le président Abdou Diouf, ses élections étaient souvent contestées, induisant des crises postélectorales récurrentes. Pour y mettre un terme, il recourait généralement à l’arrestation de son principal opposant, Abdoulaye. Wade. En 1993, il a même eu à s’appuyer sur l’Assemblée nationale, qui l’a autorisé à déclarer l’état d’urgence.

Pour ce qui concerne le président Abdoulaye Wade, la tendance à utiliser ces pouvoirs exorbitants pour prendre en compte ses propres préoccupations ou à régler des crises internes à son camp, est davantage évidente. D’abord, quand, arrivé au pouvoir, il a jugé qu’il fallait élargir sa base politique, pour mieux gouverner, il s’est appuyé sur la justice pour capturer l’électorat de son prédécesseur. Il est généralement admis qu’il a brandi la menace de la justice pour convaincre certains caciques du régime socialiste, de rejoindre son camp.

Ensuite, l’affaire des chantiers de Thiès en 2005, sur fonds d’accusations de malversations de son Premier ministre de l’époque, a tenu en haleine tout le pays. Le non-lieu dont a bénéficié ce dernier et les négociations qui s’en sont suivis, ont fini de convaincre du caractère strictement interne au camp du président, de cette crise. Enfin, quand en 2008, il a voulu faire partir Macky sall, devenu indésirable, il a modifié le mode d’élection du poste de président de l’Assemblée qu’il occupait, sans préjudice de la précarité qu’il introduisait dans le fonctionnement de cette institution.

Pour ce qui concerne le Président Macky Sall, il s’est apparemment inscrit dans logique de son prédécesseur. Le caractère « décomplexé » de l’instrumentalisation de l’Etat, à travers l’Assemblée et la Justice, pour prendre en compte ses préoccupations, est davantage assumé. D’abord, l’interruption de la traque des biens mal acquis, après la condamnation du seul Karim Wade et d’un nombre insignifiant de dignitaires de l’ancien régime, l’atteste. Le limogeage en pleine audience de l’ex-procureur de la CREI, Alioune Ndao, est encore frais dans les mémoires.

Ensuite, après avoir fait modifier par sa majorité parlementaire les conditions d’éligibilité des candidats, il a systématiquement utilisé la justice pour les rendre inéligibles. La grâce présidentielle dont ont bénéficié Karim Wade et Khalifa Sall, qui leur permettait de recouvrer leur liberté et non leur droit d’électeur, ne laisse pas de doute sur cette intention. Le renforcement des pouvoirs d’arrestation et de détention du procureur par le vote de lois portant atteinte aux libertés de manifester et d’expression (lois sur le terrorisme et la cybercriminalité), s’ajoute à cette liste. Enfin, après sa victoire en 2019, alors qu’il avait invité les Sénégalais à l’élire pour son deuxième et dernier mandat, son fameux « ni oui, ni non » installe de fait, le débat sur le troisième mandat.

Les explications qu’il en donne sont révélatrices de sa volonté de prendre en compte les préoccupations de son camp. Pour lui, la confirmation de ses engagements pourrait inciter ses partisans à ne s’occuper que de sa succession et à ne pas travailler. Jusqu’à l’annonce de sa renonciation à un troisième mandat le 3 juillet 2023, de violentes crises ont secoué le pays, avec comme soubassement cette question du troisième mandat. Nous avons ainsi, connu une instabilité chronique à partir de cette indécision du Président, avec des pics en mars 2021, en juin 2023, avec ses lots d’arrestations, de morts, de destruction des biens publics et privés et dernièrement, le 3 février 2024, avec le report des élections.

Dans cette perspective, au regard des crises ci-dessus décrites, les prérogatives exorbitantes du chef de l’Etat sont indéniablement crisogènes. La nécessité de leur encadrement pour un véritable Etat de droit, se pose avec acuité.

Est-on sûr qu’avec un nouveau président, avec les mêmes prérogatives, nous n’aurons pas la même instabilité ? Assurément, oui. La tendance de tous les présidents qui se sont succédé à la tête du pays à en user et à en abuser, le confirme.

M. Doudou Sall,
Docteur en sciences de gestion

Sénégal : L’Impasse !

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Pour le dictionnaire Larousse, l’impasse est une situation qui paraît n’offrir aucune issue favorable. Partant de cette définition simple, on peut dire qu’elle colle parfaitement avec la situation politique qui prévaut aujourd’hui au Sénégal.

Sénégal : L’Impasse !
Les signes avant-coureur étaient perceptibles en vérité, au tout début du processus électoral, lorsque de manière unilatérale le Président Macky Sall, avait réduit le délai d’inscription sur les listes électorales de 2 à 1 mois.  Mais aussi, suite à une décision de justice ordonnant la réintégration du candidat Ousmane Sonko sur les listes électorales, et la remise à son mandataire de sa fiche de parrainage, l’administration électorale avait refusé d’obtempérer. La Commission électorale nationale autonome en acronyme la CENA qui, usant de ses prérogatives de contrôle du processus électoral, avait à l’époque « intimé » à la Direction générale des élections (DGE) de remettre au candidat Ousmane Sonko sa fiche de parrainage pour accomplir la formalité substantielle pour sa candidature. Dans la foulée la CENA est dissoute, en toute illégalité par le Président Macky Sall.  Jusque- là hélas, il n’y avait aucune réaction significative, parce que c’est connu l’égoïsme des politiques a fait que tout le monde pensait que c’était une affaire qui ne concernait que  Sonko et son parti dissout. Quelle erreur !
En lieu et place de la défunte CENA, Macky Sall qui n’est pas candidat à sa succession, a nommé des militants de son parti, dont il reste le leader incontesté, et d’autres nouveaux membres en toute illégalité ; car faut-il le rappeler, la CENA ne peut -être renouvelée qu’au tiers, et les membres, dont le mandat est en cours, sont irrévocables.
Le processus électoral est ainsi biaisé, et l’arbitre du jeu drapé d’un voile épais de soupçon de partialité. Et pourtant y’avait matière à contestation. On a joué au plus malin entre acteurs politiques, société civile et le citoyen a « trinqué ».
Aujourd’hui tout cela semble être derrière nous, parce que Ousmane Sonko est en prison et sa candidature rejetée par le Conseil Constitutionnel, mais celui de son numéro 2 Bassirou Diomaye Faye, lui figure sur la liste des 20 candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil Constitutionnel, quoique sur lui pèsent des charges très lourdes.
La question qui se pose aujourd’hui avec urgence, est de savoir quand est-ce qu’on pourra tenir la présidentielle, dès lors que la date du 25 février 2024 ne peut plus tenir, dans les délais prévus, selon le conseil constitutionnel, qui a annulé la loi votée par l’Assemblée nationale le 06 Février 2024, portant report de la date de l’élection au 15 Décembre 2024.
En effet, le Conseil Constitutionnel constate qu’il est devenu impossible de tenir le scrutin présidentiel le 25 février 2024, à la suite de l’abrogation du décret de convocation du corps électoral du 29 novembre 2023.
Cette position qui, à l’évidence consacre le différé de l’élection, ouvre néanmoins une énorme brèche et des supputations quant à la tenue de l’élection à date. Comme on le sait, le Conseil a renvoyé aux autorités étatiques, la tâche d’organiser le scrutin dans « les meilleurs délais » constitutionnels s’entend.
On voit donc comment cette décision peut avoir des répercussions sur le mandat du président qui ne peut dépasser le 02 Avril, alors que le premier décret qui fixait la date des élections reste toujours en vigueur avec ses échéanciers, créant un imbroglio inextricable, car la décision du Conseil Constitutionnel a déjà annulé le 1er décret.

Le problème maintenant c’est que les 20 (ou 19 maintenant) candidats ne sont pas tous d’accord sur les réajustements, qu’ils avaient d’ailleurs suggéré au Conseil Constitutionnel dans leur requête , et pour lesquels la CEDEAO exige un consensus large des acteurs politiques.

Qui dit consensus dit discussions entre acteurs.

Il faudrait veiller cependant à ce que cela ne soit le prétexte à du dilatoire pour prolonger infiniment un mandat, pour raison de désaccords entre acteurs politiques, comme on semble s’y acheminer quasi surement, si à la date du 02 Avril terme du mandat du président Macky Sall, l’élection ne se tient pas. D’importantes manœuvres politiciennes sont en cours pour faire reprendre le processus à zéro au mépris de la décision du Conseil Constitutionnel, qui à tort est critiqué sur sa gestion du processus de parrainage alors que ce sont les acteurs politiques qui en avaient convenu. De plus le contrôle de la véracité de la nationalité exclusive des candidats n’est pas du ressort du Conseil.

Cette page est donc tournée, et vouloir revenir sur les étapes antérieures serait lourd de danger pour la stabilité et la sécurité juridique dès lors que les décisions des juridictions (insusceptibles de recours) peuvent être remises en cause par des accords politiques en dehors de toute légalité.

De ce point de vue, le Président Macky Sall doit user des prérogatives que lui confère sa charge, pour éviter au pays une impasse préjudiciable à la stabilité du pays et à son développement.
Le compte à rebours a commencé.  Il se fait déjà tard.
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SALY: Le Sénégal harmonise sa position avant la rencontre des pays de l’OMC prévue à Abu Dabi

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Depuis son adhésion à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) en 1963, puis à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1995, le Sénégal s’efforce, en tant que PMA, de mettre en œuvre ses engagements afin de s’intégrer convenablement dans le système commercial multilatéral basé sur des règles.
Ces efforts doivent être accentués afin de tirer pleinement parti des accords de l’OMC en vue de consolider nos réformes économiques dans le cadre du « Plan Sénégal émergent » (PSE).
Dans cette perspective, cette retraite reste une occasion de discuter franchement et en toute transparence de la contribution du CNNCI qui sera déterminante pour la participation du Sénégal à cette rencontre des pays(166) membres de l’OMC à Abu Dabi, selon les autorités Sénégalaises.
« Le Président de la République, S.E.M Macky SALL, lors de son passage à l’OMC le 13 décembre 2023, à l’occasion de la série de conférences présidentielles, a manifesté la volonté du Sénégal à œuvrer pleinement dans la deuxième phase des négociations sur les disciplines relatives aux subventions liées à la surcapacité et à la surpêche.
Il a aussi souligné l’importance de l’agriculture pour les Pays en développement et les PMA, dont les négociations connaissent un blocage à cause notamment de l’action des grandes puissances, au détriment des intérêts de centaines de millions de petits producteurs.
C’est pourquoi, il nous faut travailler en vue de déterminer la manière dont le Sénégal, avec le concours des pays partenaires, pourrait contribuer aux réformes des politiques commerciales agricoles à l’OMC, a souligné le ministre du commerce Abdou Karim fofana. Après les points énumérés à savoir la problématique des bateaux de pêche, les produits agricoles et publics, le ministre du commerce a voulu attirer l’attention du comité national des Négociations Commerciales Internationales (CNNCI) sur d’autres sujets..
« J’attire votre attention sur les autres domaines de négociations importants à savoir le commerce électronique, le traitement spécial et différencié, le reclassement des PMA, les ADPIC et les discussions dans le cadre d’initiative plurilatérales à l’OMC.
Pour ces raisons, il nous incombe encore une fois, si nous voulons obtenir des retombées positives de cette Conférence Ministérielle, de renforcer les synergies et de dégager des orientations sur nos préoccupations durant les deux jours que dureront nos travaux.
Je me félicite, à cet effet, du travail important et des résultats préliminaires des différents sous-comités. Les contributions de ces derniers permettront, certainement, au CNNCI de consolider les positions nationales sur les différentes questions en négociations », a conclu Abdou Karim Fofana…