Le Président Alassane Ouattara suit de près la situation au Sénégal. Depuis le report de la présidentielle, qui devait se tenir le 25 février dernier, le chef de l’État ivoirien échange en effet régulièrement avec son homologue sénégalais, Macky Sall. Africa Intelligence rapporte dans son édition de ce vendredi 8 mars qu’il a demandé à trois reprises à ce dernier «de quitter le pouvoir à l’issue de son mandat».

Les deux premières, le 8 puis le 15 février, c’était au cours d’entretiens téléphoniques. «Ce second coup de fil s’est tenu quelques minutes seulement avant la décision du Conseil constitutionnel sénégalais d’invalider le report de l’élection à la magistrature suprême et alors que Macky Sall était particulièrement confiant sur un vote des Sages en sa faveur», contextualise le journal.

Neuf jours plus tard, le 24 février, révèle Africa Intelligence, les deux dirigeants ont «discrètement» discuté «pendant plus d’une heure», «en marge du sommet de la CEDEAO à Abuja».

«Lors de chacun de ces échanges, le Président ivoirien a conseillé à Macky Sall de quitter le pouvoir le 2 avril, date officielle de la fin de son mandat», résume le média.

Macky Sall semble en train de suivre le conseil de Ouattara. Après avoir clamé son intention de ne pas aller au-delà de son mandat, il s’est aligné sur la décision du Conseil constitutionnel d’annuler la fixation de la date de la présidentielle au 2 juin, conformément à la recommandation du dialogue national, et fixé la date du scrutin au 24 mars.

Charles Faye a désigné celui qu’il estime être le favori pour l’élection présidentielle de 2024.

Le nouveau Premier ministre sénégalais Sidiki Kaba a pris officiellement fonction, samedi, à Dakar, promettant de prendre “toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de tous les candidats” durant la campagne électorale en vue de la présidentielle du 24 février.

C’est finalement Makhtar Cissé, que le président Macky Sall a nommé au ministère de l’Intérieur. Il aura la lourde tâche d’organiser la présidentielle.

Serigne Mor Ndiaye, un chanteur religieux lié à la famille de Seydina Limamou Lahi et frère du journaliste Mohamed Ndiaye, s’est retrouvé au cœur d’une controverse. L’affaire a commencé lorsque Serigne Mor a fait des déclarations sur Serigne Moustapha SY, affirmant que «Serigne Moustapha est le représentant du Prophète Mouhamed (PSL) au Sénégal et puis Seydina Issa Rouhou lahi lui dit que cette année 2024, si les Sénégalais ne votent pas pour Serigne Moustapha, ils ont trahi le prophète». Ces propos ont été mal reçus par certains, menant à des attaques et des menaces envers Serigne Mor Ndiaye.

Face à cette situation, Serigne Moustapha SY a dépêché Cheikh Tidiane Youm, considéré comme l’un de ses bras droits, pour intervenir. Cheikh Tidiane Youm a tenu à clarifier la position de Serigne Mor Ndiaye, en soulignant qu’il ne connaissait pas personnellement ce dernier et qu’il n’était ni un militant du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), ni un disciple de Serigne Cheikh. Cheikh Tidiane Youm a affirmé que Serigne Mor «ne parle pas par tricherie, il a le courage de dire ce que nos anciens dignitaires religieux ont voulu, il n’y a aucune accointance entre Serigne Mor et Cheikh Moustapha».

En outre, Cheikh Tidiane Youm a profité de cette occasion pour exprimer son opinion sur les critères de leadership au Sénégal, affirmant que «Celui qui doit diriger le Sénégal doit détenir le savoir temporel et spirituel». Il a loué les qualifications de Serigne Moustapha SY pour le rôle politique, en déclarant que «Serigne Moustapha n’a rien à prouver car sur le terrain politique, personne n’est plus éligible que lui». Il a également mentionné le choix de Serigne Moustapha de soutenir Aliou Mamadou Dia, en précisant que ce choix «n’est pas fait par hasard, il a les ressources nécessaires d’un homme d’État».