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Brt, Ter, circulation des deux-roues : Mansour Faye s’explique

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, était à l’Assemblée nationale hier, mardi 21 novembre, pour le vote du budget de son département. Répondant aux interpellations des parlementaires sur plusieurs questions, notamment le Train Express Régional (TER) et le Bus Rapid Transit (BRT), il a dit que la deuxième phase du TER, Diamniadio-AIBD, sera livrée au courant du premier semestre de l’année prochaine. Mansour Faye souligne que, les études sur l’infrastructure se poursuivront pour la réalisation de la troisième phase, AIBD-Thiès et ultérieurement, AIBD-Mbour.

Pour le BRT, il a annoncé que les travaux sont terminés à 95% et que l’infrastructure sera opérationnelle d’ici la fin du mois de décembre 2023. Tout en rappelant que ce retard dans l’exploitation, est essentiellement causé par les récents évènements des mois de mars et de juin derniers, avec 23 stations saccagées. Sur ce, il a souligné que l’État a accompli beaucoup d’efforts pour rendre opérationnel le BRT, progressivement, d’ici la fin de l’année.

Insistant sur ces transports de masse, le ministre dit par ailleurs que le BRT et le TER modifieront complètement l’architecture du transport urbain à Dakar, justifiant d’ailleurs, l’option de restructuration des réseaux, avec l’acquisition de bus de rabattements 100% électriques.

Parlant de la société de transport public Dakar Dem-Dikk (DDD), Mansour Faye affirme qu’elle n’a pas connu de suppressions de lignes, mais plutôt une meilleure réorganisation du trafic, pour permettre l’interopérabilité entre les différents modes de transport, aux fins de garantir davantage la mobilité des voyageurs. Face aux députés, le ministre chargé des Infrastructures et des Transports terrestres a dit que Dakar Dem Dikk occupe 6% de la part du marché, avec l’état actuel de son parc.

Mieux, il annonce que la société de transport public recevra, dans un mois, 90 premiers nouveaux bus, avant d’arriver, en fin d’année, à un parc de 370 nouveaux bus, dont 293 bus pour l’urbain et 77 pour Sénégal Dem Dikk, et, ultérieurement, à 1400 bus pour les prochaines phases. Aussi, dira-t-il, avec ce nouveau parc et la restructuration en perspective, la société pourra, au-delà de ses 2 800 employés, avec majoritairement des emplois supports, procéder à des recrutements de chauffeurs et de receveurs. De même, selon le ministre Mansour Faye, Dakar Dem Dikk et AFTU disposent de 30% du capital de Dakar Mobilité, en raison de l’inter-connectivité avec le BRT.

Pour les bus incendiés à l’occasion des récents évènements politiques qui ont accompagné l’arrestation du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, le ministre a dit que l’Etat a soutenu financièrement les propriétaires de ces véhicules.

LES DEUX ROUES, SOURCE DE PROBLEMES

Mansour Faye a reconnu les difficultés causées par la circulation des deux-roues qui assurent désormais le transport de personnes, alors qu’ils n’en ont pas droit. Cependant, il a affirmé que son département travaille à les encadrer, à travers un texte en cours d’élaboration, tout en précisant qu’il est important de distinguer les livreurs, les coursiers et ceux qui l’utilisent pour leur déplacement personnel, aux fins de les aider à avoir une identification et une autorisation spécifique, ainsi que des conditions d’utilisation.

Concernant les «thiak thiak», Mansour Faye a d’abord constaté leur prolifération dans toutes les localités du pays. D’ailleurs, l’arrêté Mor Ngom a tenté d’orienter leur utilisation suivant des règles drastiques, dans le domaine des transports. Toutefois, les acteurs peinaient à respecter ces conditions. Or, ils devraient se pencher sur cette question pour trouver des solutions, a-t-il ajouté.

Le ministre a également relevé les nombreux accidents impliquant les «thiak thiak». Son département continue de réfléchir sur cette question, ainsi que sur les solutions à apporter par rapport à ce mode de transport.

MANSOUR FAYE CROÎT DE 5,47 MILLIARDS, PASSANT DE 283,2 MILLIARDS A 277,73 MILLIARDS FCFA

A signaler que le budget du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, a augmenté de 5,47 milliards FCfa, passant de 283,2 milliards FCfa en 2023 à 277,73 milliards FCfa en 2024. Il a également indiqué que 86% du budget du ministère est consacré à l’investissement, traduisant le fait que ce secteur est à forte intensité de capital.

En outre, Mansour Faye a rappelé que le ministère exécute un portefeuille de 32 projets, d’un montant global de 2099,274 milliards FCfa, totalement acquis, décaissés à hauteur de 35,1%. C’est dire qu’il y a une enveloppe de 738 milliards FCFA décaissables, à partir de 2024, qui permettront de poursuivre le maillage du territoire, en routes et pistes.

Sud Quotidien

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