Lors de son discours de clôture de ce premier jour d’ouverture du dialogue national, le Président Macky Sall s’est fait clair sur certaines questions surtout celle portant sur les actes de vandalisme que l’on commet ces derniers jours sur les biens d’autres.
- Le Président Macky Sall a clôturé le premier jour d’ouverture du dialogue national.
- Il a fait savoir qu’il ne croisera pas les bras face aux velléités de déstabilisation du Sénégal.
- Le Chef de l’Etat a dénoncé les actes de vandalisme et les menaces contre des juges, martelant que cela ne peut être acceptable.
Ainsi, devant un parterre de personnalités venues répondre à son invitation, à l’image de Khalifa Ababacar Sall, Idrissa Seck, Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio, les grands Serignes Dakar, des acteurs de société civile comme Moundiaye Cissé et des hommes de droits comme Babacar BA du Forum du Justiciable entre autres, le Président de faire de voix ferme que personne ne vienne le demander de croiser les bras face aux velléités de déstabilisation du Sénégal.
Pour la durée du dialogue, le Président Macky Sall a d’emblée fait savoir qu’il faut une durée bien raisonnable, soit prise pour la tenue de ce dialogue. « Je souhaite également que les délais du dialogue soient des délais raisonnables. Nous devons tout faire pour que ce dialogue soit tenu au courant de ce mois de juin, car l’essentiel, ce sont les résultats et les recommandations qui sortiront de ce dialogue », a indiqué le Chef de l’Etat qui a désigné Moustapha Niasse pour le représenter pour le reste des rencontres allant dans le sens de ce dialogue.
Ainsi, abordant la question portant sur ce qui pour ressortir de ce dialogue, le Président Macky Sall de renseigner qu’« Il y a des actes qui nécessiteront des lois et des règlements, ainsi, il faudra bien avoir le temps de pouvoir matérialiser tout cela. Il n’est pas dit aussi que nous serons d’accord sur tout ce qui sera dit ici, mais au moins sur l’essentiel qui sortira d’un consensus ou d’un compromis ».
Abordant l’actualité de ces derniers jours, le Président Macky Sall de dénoncer des actes allant dans le sens la « déstabilisation » de ce pays. Et pour ce, il est catégorique. « Il y a une situation nouvelle dans notre pays où certains acteurs ont choisi de détruire la République. C’est leur choix ! Face à un tel choix, mon devoir est de protéger la République, quoi que cela puisse coûter », a indiqué le Président Macky Sall.
Revenant sur les casses et incendies volontaires portés sur des maisons d’autres ces derniers jours, ce qui semble être une tendance, le Chef de l’Etat de faire savoir que cela ne peut être acceptable. « Nous ne pouvons pas accepter dans ce pays les menaces faites contre des juges au quotidien. Des juges qui sont appelés et qui sont menacés de mort. Leurs domiciles sont recherchés pour y mettre le feu. Des maisons sont sélectionnées pour y mettre le feu », a martelé le Président Macky Sall.
En outre, le Président dit être « sûr qu’après ce dialogue certains seront tentés d’aller chercher des maisons d’un ou tel autre pour y mettre le feu. Cela ne peut pas être acceptable dans une République et ça ne le sera pas, ça ne le sera pas », s’appesantit le Chef de l’Etat.
Parlant de l’image du Sénégal que des gens s’activent à ternir, le Président a dit toute son amertume contre « cette cabale menée contre son pays qui fait injustement l’objet de critiques à l’international. Nous suivons tous ce qui se passe. Des campagnes orchestrées contre la République, contre le président de la République. Contre le Président, ce n’est pas grave, je sais me défendre. Je sais me battre », a clarifié le Président Macky Sall.
Il ajoute : « Si nous voulons avancer, avançons aussi dans la vérité. Au moment où nous parlons, cet après-midi, un individu a été appréhendé. Il a tiré sur un jeune manifestant. C’est un civil. Ce n’était pas un policier, ni un gendarme. Ceux qui tirent et qui tuent, vous le savez bien que ce ne sont pas nos forces de défense et de sécurité. Ce sont les forces les plus républicaines connues et reconnues par l’Organisation des Nations Unies ».
Ainsi, Macky Sall s’est bien demandé, à cet effet, face aux critiques acerbes à l’endroit des FDS « quel est l’intérêt pour la gendarmerie et la police de tirer sur des manifestants ? » « Les enquêtes vont révéler des choses avec ceux qui ont été arrêtés avec des armes, reprenant les mêmes calibres et qui tirent pour qu’après qu’on dise il y a tant de morts, au Sénégal, c’est le chaos, etc. pour penser qu’on peut sur cette base amener l’État à démissionner devant sa responsabilité régalienne d’assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens », a prévenu Macky Sall avec fermeté.