Discret depuis un long moment, Pape Mael Diopnous a accordé un entretien chez lui. Avec plein d’énergie, il est revenu en longueur sur l’actualité politique notamment au sein du parti APR et de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Défaite de BBY à Dakar, remobilisation pour 2024, 3emandat de Macky Sall, son bilan à l’Agence des Aéroports du Sénégal, Pape Mael Diop se livre.
Quelle est la situation politique de l’APR dans la ville de Dakar ?
Pendant plus de quatre ans, je disais qu’il fallait procéder à la consolidation des acquis. Lorsque la majorité avait perdu les élections municipales, nous avions réussi à faire bloc ensemble pour gagner le référendum, les législatives et les présidentielles. Mais à cause de la division, nous avions perdu les récentes élections législatives et les municipales. Parce que quelque part, les intérêts personnels étaient mis en relief. Or, en ce moment-là, l’urgence était une solidarité au sein du parti et de la coalition, tenir compte de l’autorité, des orientations du Président pour que nous pouvions avoir ensemble une victoire éclatante. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Et dans des communes connues pour être pour le Benno Bokk Yaakar, on s’est retrouvé avec une défaite surprenante en faveur de l’opposition. Avec une longue analyse, nous avons retenu les leçons. C’est l’heure de taire nos égos et de travailler main dans la main pour que lors des élections de 2024, nous puissions conserver nos acquis au niveau de Dakar et donner la victoire à la majorité présidentielle.
Depuis 2012, on a vu que vous vous êtes beaucoup investi dans la localité de Point E. Qu’en est-il ?
Au fait, j’ai démarré officiellement la politique en 2011. Et naturellement, habitant dans la commune Amitié/Fann/Point E, ma mère m’avait recommandé de faire de la politique. J’avais créé un mouvement 2MS (Mael soutient Macky Sall pour 2012) avec pour vocation de gagner Dakar. Mais avant, il fallait poser des actes concrets dans ma commune. Et au sortir de ces élections, le Président Macky Sall est sorti vainqueur des présidentielles. En 2013, j’ai lancé un mouvement qui s’appelait RAM (le Réseaux des Amis de Macky) pour un rassemblement autour de Macky. Ce mouvement était beaucoup plus large pour accompagner le Président. Lors des Municipales, c’est la seule commune au Sénégal, nous avons fait trois tours d’élections pour élire le maire. Avec 15 conseillers, je me suis retrouvé avec 15 voix pour pousser l’actuel maire à un troisième tour. Ce qui prouve que la population avait une certaine sympathie à ma modeste personne. Finalement, je me suis rendu compte qu’en me confinant dans une commune, j’étais moins rentable pour le Président et pour la coaltion Benno BokkYakaar. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de laisser ma place à mon frère et ministre Abdou Karim Fofana. Et pour que le Président Macky puisse gagner lors des élections cette localité, j’ai fait un appel à tous ceux qui me soutenaient d’être derrière le ministre en toute loyauté et sincérité pour qu’on puisse gagner ensemble.
Comment expliquez-vous la défaite de BBY à Dakar lors des élections législatives et municipales ?
Vous savez, il y a eu beaucoup de divisions. Quand on a fait un calcul arithmétique et la somme qu’on a eu de la part des différents partisans de l’APR, on s’est rendu compte qu’on gagnait largement. Alors, il est logique de dire que notre défaite s’explique par une absence d’union. J’ai l’habitude de dire qu’un bon soldat exécute avant de poser des questions. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Il y a eu beaucoup de partisans qui ont cru qu’ils avaient le pouvoir d’être maire alors que tel n’était pas le cas. Cela a beaucoup porté préjudice à BBY. Nous devons tirer les conséquences de cette défaite pour savoir que si nous sommes ensemble, nous avons la possibilité de gagner Dakar largement. Contrairement à nous, l’opposition a su être ensemble et la victoire a été présente pour eux.
Plusieurs localités ont investi Macky Sall comme leur candidat pour 2024. Mais pour l’instant silence radio à Dakar. Pourquoi rien ne bouge ?
De mon côté, en tout cas, j’ai commencé à poser les jalons pour accompagner le Président Macky Sall. Vendredi, j’étais à Mbao pour appuyer les femmes de la Casamance. L’année 2023 est considérée par le Président comme celle du social. Moi, je suis un soldat du Président Macky Sall et je serai derrière lui pour les élections présidentielles de 202
Discret depuis un long moment, Pape Mael Diopnous a accordé un entretien chez lui. Avec plein d’énergie, il est revenu en longueur sur l’actualité politique notamment au sein du parti APR et de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Défaite de BBY à Dakar, remobilisation pour 2024, 3emandat de Macky Sall, son bilan à l’Agence des Aéroports du Sénégal, Pape Mael Diop se livre.
Quelle est la situation politique de l’APR dans la ville de Dakar ?
Pendant plus de quatre ans, je disais qu’il fallait procéder à la consolidation des acquis. Lorsque la majorité avait perdu les élections municipales, nous avions réussi à faire bloc ensemble pour gagner le référendum, les législatives et les présidentielles. Mais à cause de la division, nous avions perdu les récentes élections législatives et les municipales. Parce que quelque part, les intérêts personnels étaient mis en relief. Or, en ce moment-là, l’urgence était une solidarité au sein du parti et de la coalition, tenir compte de l’autorité, des orientations du Président pour que nous pouvions avoir ensemble une victoire éclatante. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Et dans des communes connues pour être pour le Benno Bokk Yaakar, on s’est retrouvé avec une défaite surprenante en faveur de l’opposition. Avec une longue analyse, nous avons retenu les leçons. C’est l’heure de taire nos égos et de travailler main dans la main pour que lors des élections de 2024, nous puissions conserver nos acquis au niveau de Dakar et donner la victoire à la majorité présidentielle.
Depuis 2012, on a vu que vous vous êtes beaucoup investi dans la localité de Point E. Qu’en est-il ?
Au fait, j’ai démarré officiellement la politique en 2011. Et naturellement, habitant dans la commune Amitié/Fann/Point E, ma mère m’avait recommandé de faire de la politique. J’avais créé un mouvement 2MS (Mael soutient Macky Sall pour 2012) avec pour vocation de gagner Dakar. Mais avant, il fallait poser des actes concrets dans ma commune. Et au sortir de ces élections, le Président Macky Sall est sorti vainqueur des présidentielles. En 2013, j’ai lancé un mouvement qui s’appelait RAM (le Réseaux des Amis de Macky) pour un rassemblement autour de Macky. Ce mouvement était beaucoup plus large pour accompagner le Président. Lors des Municipales, c’est la seule commune au Sénégal, nous avons fait trois tours d’élections pour élire le maire. Avec 15 conseillers, je me suis retrouvé avec 15 voix pour pousser l’actuel maire à un troisième tour. Ce qui prouve que la population avait une certaine sympathie à ma modeste personne. Finalement, je me suis rendu compte qu’en me confinant dans une commune, j’étais moins rentable pour le Président et pour la coaltion Benno BokkYakaar. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de laisser ma place à mon frère et ministre Abdou Karim Fofana. Et pour que le Président Macky puisse gagner lors des élections cette localité, j’ai fait un appel à tous ceux qui me soutenaient d’être derrière le ministre en toute loyauté et sincérité pour qu’on puisse gagner ensemble.
Comment expliquez-vous la défaite de BBY à Dakar lors des élections législatives et municipales ?
Vous savez, il y a eu beaucoup de divisions. Quand on a fait un calcul arithmétique et la somme qu’on a eu de la part des différents partisans de l’APR, on s’est rendu compte qu’on gagnait largement. Alors, il est logique de dire que notre défaite s’explique par une absence d’union. J’ai l’habitude de dire qu’un bon soldat exécute avant de poser des questions. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Il y a eu beaucoup de partisans qui ont cru qu’ils avaient le pouvoir d’être maire alors que tel n’était pas le cas. Cela a beaucoup porté préjudice à BBY. Nous devons tirer les conséquences de cette défaite pour savoir que si nous sommes ensemble, nous avons la possibilité de gagner Dakar largement. Contrairement à nous, l’opposition a su être ensemble et la victoire a été présente pour eux.
Plusieurs localités ont investi Macky Sall comme leur candidat pour 2024. Mais pour l’instant silence radio à Dakar. Pourquoi rien ne bouge ?
De mon côté, en tout cas, j’ai commencé à poser les jalons pour accompagner le Président Macky Sall. Vendredi, j’étais à Mbao pour appuyer les femmes de la Casamance. L’année 2023 est considérée par le Président comme celle du social. Moi, je suis un soldat du Président Macky Sall et je serai derrière lui pour les élections présidentielles de 2024.
Alors que vous étiez très présent sur la scène politique notamment à Dakar, vous avez disparu depuis un moment. Quelles sont les raisons ?
Vous savez à un certain moment, il faut faire de l’introspection, voir les forces et les faiblesses pour voir quelle conduite tenir. Je suis entouré par des amis qui m’ont soutenu et qui me soutiennent. Et c’est pourquoi, il m’a été demandé de relancer le Réseau des Amis de Mael pour avoir au moins 50000 adhérants pour la région de Cap-Vert. Ceci m’a permis de prendre conscience de la place que j’occupe dans cette ville et du soutien dont je bénéficie jusqu’à présent. A vrai dire, je me suis fixé un objectif de 200.000 voix que je voudrai mettre entre les mains du Président sinon je considérerai cela comme un échec. Il fallait me faire discret pour travailler et surtout surprendre. Et là, il est l’heure de mettre en relief ce travail qui a été fait et qui me permettra de reconquérir Dakar. En dehors des présidentielles, mon autre objectif est de reprendre la mairie de Dakar. Et nous y travaillons déjà.
Alors selon vous, le Président Macky Sall a le droit de se présenter en 2024 ?
Le Président Macky Sall est respectueux de la constitution. Il est notre candidat parce qu’il a déjà fait un mandat de cinq ans. Si le conseil constitutionnel valide sa candidature, on le soutiendra à fond comme on l’a toujours fait. Ce dont le Président Macky Sall a besoin aujourd’hui est du soutien, de la sincérité de la part de ses alliés. C’est seulement ainsi, qu’il pourra mener à bien la mission qui lui a été confiée. Les différents projets qu’il a réalisé sont visibles. Prenons juste l’exemple de Dakar avec le TER, prochainement le BRT, les bourses sociales et le pétrole et le gaz, on ne peut que constater les ambitions du Président pour le Sénégal. Et à mon humble avis, il est l’homme idéal pour poursuivre cette mission. Comme ce que disait Léopold Sédar Senghor « Dakar sera comme Paris à l’an 2000 », que l’on puisse réaliser ce rêve.
J’allais venir sur ses réalisations à Dakar mais vous l’avez anticipé. Comment jugez-vous son bilan au plan national ?
Effectivement, le Sénégal ce n’est pas Dakar. J’ai eu à chance d’avoir côtoyer le Sénégal en profondeur. Si on se base des réalisations du Président au milieu rural en l’occurrence les forages, la santé, les bourses familiales, c’est énorme. Ceux qui vivent dans ces localités applaudissent des deux mains l’impact des investissements réalisés. Celui qui est à Dakar ne peut pas apprécier l’implantation d’un forage, ce qui est différent à celui qui est dans le milieu rural où des femmes mènent des activités avec des sources de revenus parce que l’eau est accessible et l’électricité devient une réalité en milieu rural. Dans la capitale, avec le TER et le BRT, la circulation sera fluidifiée et forcément l’économie sénégalaise fera un grand bond en avant. Il y a aussi moins de pollution. En résumé, le Président est en train de transformer Dakar ou dirai-je la région de Cap-Vert parce qu’avec l’avènement de Diamnadio, il y aura une décentralisation qui permettrait aux sénégalais d’avoir beaucoup plus d’accessibilité et fluidité dans leur déplacement.
Que répondez-vous à l’opposition qui continue de menacer le Président Macky Sall en cas de nouvelle candidature pour un troisième mandat ?
Elle est dans son rôle. Quand l’opposition proteste et saisit le Conseil constitutionnel et que la décision est en leur faveur. Ils applaudissent des deux mains comme lors des législatives. Maintenant, quand la coalition Benno Bokk Yaakar fera son choix et je répète, ce sera le Président Macky Sall à coup sûr. Si le Conseil constitutionnel valide sa candidature alors en ce moment j’espère que l’opposition aura la sincérité d’accepter le verdict. Je vous disais tantôt que le Président est respectueux de la constitution. Quand en 2011, le Conseil avait validé la candidature d’Abdoulaye Wade, il était le premier a accepté la décision pour aller battre campagne et gagner ces élections. Alors, ayons raison gardé par rapport à ce qui se fait. Faisons confiance aux institutions et tout ce qui sera décidé devra être accepté par l’ensemble des sénégalais.
On sent un attachement particulier que vous avez vis-à-vis du Président. Quelle relation entretenez-vous avec le président Macky Sall ?
Le Président Macky Sall est un grand frère. Il m’a fait l’honneur de me confier la direction de l’agence des Aéroports du Sénégal (ADS) en 2012. Il m’a beaucoup soutenu en terme de conseils et d’appui financier parce qu’au temps, les ADS étaient dans des situations extrêmement difficiles. Je profite de cette occasion pour lui dire, merci. Ce n’était pas du tout évident de le faire pour moi. Ceux qui le critiquent, ne le connaissent pas. Il faut l’approcher, échanger avec lui pour connaitre le personnage. Récemment, j’ai vu un rappeur dire qu’il y a un écart entre ce qu’il entend du Président et celui qui était en face de lui. Après c’est normal les à priori et les jugements négatifs mais c’est une personne exceptionnelle qui une grande ambition pour le Sénégal.
Avez-vous rencontré le Premier Ministre, Amadou Bâ depuis sa nomination ?
Lors des élections présidentielles de 2019, le Premier ministre, Amadou Bâ et moi, avons travaillé ensemble. J’ai eu à le féliciter après sa nomination. J’ai eu l’honneur d’être reçu par lui avant de faire sa tournée dans la commune en recevant des responsables. Je lui ai réitéré ma disponibilité et à travailler à ses côtés pour Dakar. Moi, ce qui m’intéresse c’est le Président. Amadou Bâ le sait et il est en train de poser des actes qui vont dans le sens de la consolidation des acquis. Maintenant, j’appelle les responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar, de l’APR à faire bloc autour du Premier Ministre pour qu’il puisse mener à bien sa mission. Parce qu’au final, c’est le Président qui sera le grand gagnant. De mon côté, je suis entré de travailler chaque jour pour qu’il puisse obtenir des résultats probants lors des prochaines élections et surtout en mettant l’accent sur le social.
Il parait que votre défunte mère et le Président Macky Sall avaient des relations assez particulières. Pouvez-vous nous en dire un peu ?
En 2011, Macky Sall lui avait fait une visite de courtoisie au Point E et c’est à partir de cet instant que j’ai pris l’engagement de le soutenir. Et ma mère considérait le Président comme son fils. Leur relation était spéciale et même moi cela me dépassait. Comme anecdote, quand le lutteur Balla Gaye 2 avait soutenu Malick Gakou lors du référendum. Je l’ai aussi appelé pour qu’il soutienne le Président MackySall et il a accepté. Ma mère a insisté pour que le lutteur vienne chez elle. Ma défunte mère lui a remis la somme de trois millions pour le remercier de son soutien à Guédiawaye pour mon fils Macky Sall.
Pouvez-vous revenir sur votre bilan à l’agence des Aéroports du Sénégal ?
Depuis mon départ de la direction générale, j’avais refusé de faire mon bilan pour ne pas gêner. J’ai trouvé les ADS dans des situations très difficiles. Et je laisse aux sénégalais le temps et le soin de juger d’eux-mêmes ce qui a été fait en 9 ans. Je profite de l’occasion pour féliciter l’actuel DG, Abdoulaye Dièye, qui est en train de poser des actes qui vont dans le sens du développement de ce secteur. J’ai eu à le donner des conseils lors de notre échange. Et j’ai été rassuré par sa modestie et sa compréhension du milieu aéroportuaire. En dehors de cela, sur le plan politique, il soutient le Président Macky Sall. Alors c’est le bon choix pour diriger l’aéroport et mener à bien les idées du Président.
Avant votre départ, vous aviez débuté les travaux de réhabilitation ?
L’administration est une continuité. Il y avait la certification de Cap Skiring, l’aéroport de Saint-Louis entre autres. Ce que le Président a fait en termes d’investissement aéroportuaire, personne ne l’a jamais fait. Dans un délai relativement court, les gens pourront apprécier l’importance de ces investissements parce que Macky Sall veut banaliser le transport aérien c’est-à-dire permettre aux sénégalais d’aller à Kolda, à Tamba, à Sédhiou et que l’avion ne soit plus considéré comme un luxe. C’est la raison pour laquelle, il a injecté des milliards pour mettre aux normes ces aéroports en termes de sûreté et de sécurité
Réalisé par El Hadji Malick SARR