L’URGENCE DE LA REOUVERTURE D’UN NOUVEAU PROCES EST POSE
ALA LUMIERE DE FAITS NOUVEAUX POUR ENFIN RENDRE JUSTICE AU
PRESIDENT MAMADOU DIA ET SES QUATRE MINISTRES : IBRAHIMA
SARR ; VAIDIODIO N’DIAYE ; JOSEPH MBAYE ET ALIOUNE TALL.
17Décembre 1962- 17Décembre 2024, et le digne peuple Sénégalais, a en
mémoire, qu’au cœur de l’histoire politique sénégalaise, le procès de Mamadou
Dia, ancien président du conseil du gouvernement et quatre de ses compagnons,
dignes fils du Sénégal ; demeure une énigme douloureuse. Depuis
l’indépendance proclamée en 1960, cette figure inoubliable du socialisme africain
a été le protagoniste d’un affrontement qui, bien que souvent minimisé, a laissé
des cicatrices profondes dans la mémoire collective du pays. En ce moment de
réflexion sur les injustices du passé, il est impératif de redéfinir notre
compréhension de cet événement, non seulement comme un tournant politique,
mais aussi comme une tragédie humaine. Depuis l’aube de l’indépendance, cette
figure centrale du socialisme africain a été au cœur d’un affrontement qui
transcende les simples rivalités politiques, révélant les ramifications profondes
des enjeux de pouvoir, de nationalisme et d’identité collective. Alors que le Sénégal s’engage dans une introspection critique sur ses cicatrices historiques, la
nécessité d’une réévaluation de cette affaire se fait d’autant plus pressante.
Dans le contexte tumultueux de l’indépendance, Mamadou Dia et Léopold Sédar
Senghor, bien que alliés au départ, incarnent deux visions divergentes de la
gouvernance. Mamadou Dia, pragmatique et économiste avisé, aspire à ériger un
État moderne, tandis que Senghor, poète et visionnaire, privilégie une approche
plus culturelle et humaniste. Cette dualité, bien que complémentaire, aboutit
rapidement à un clivage insurmontable, exacerbant les tensions au sein de
l’Union Progressiste Sénégalaise. Le 18 décembre 1962, la motion de censure
orchestrée par 41 députés illustre non seulement l’intensification des luttes
internes, mais également la volonté d’un pouvoir central de maintenir une
hégémonie autoritaire.
Le procès de Mamadou Dia est inextricablement lié aux manipulations
médiatiques qui ont façonné la perception publique de cette crise. À une époque
où Radio-Dakar constituait l’épine dorsale de l’information, le contrôle de cette
plateforme par le régime senghorien s’est révélé décisif. Les manœuvres
orchestrées pour étouffer la voix de Mamadou Dia, alliées à un traitement biaisé
des événements, soulignent l’utilisation insidieuse de la propagande comme
instrument de domination. Le silence qui a entouré son arrestation et son procès
témoigne d’une stratégie délibérée visant à désarmer toute opposition et à effacer
les traces d’une contestation légitime.
L’appel à une révision du procès de Mamadou Dia émerge comme une nécessité
fondamentale, non seulement pour rétablir la justice à l’égard d’un homme
injustement condamné, mais également pour interroger les fondements mêmes
de notre démocratie naissante. Ce processus de réévaluation doit être envisagé
comme un acte de réconciliation, un pas vers une meilleure compréhension des
enjeux politiques et des responsabilités historiques. La reconnaissance des
erreurs du passé est essentielle pour instaurer un climat de confiance et de
dialogue, permettant ainsi au Sénégal d’avancer sur la voie d’une gouvernance
éclairée.
L’héritage de Mamadou Dia, souvent obscurci par les récits dominants, mérite
d’être redéfini à la lumière des faits et des vérités historiques. Les conflits
politiques ne sauraient justifier l’effacement des droits humains ni la négation de
la dignité d’un leader qui a œuvré sans relâche pour le bien-être de son peuple.
En scrutant cette période cruciale, il convient de rappeler que la quête de vérité et
de justice est indissociable de l’édification d’une nation véritablement
démocratique.
La réhabilitation de Mamadou Dia transcende le simple cadre de la justice
individuelle, elle incarne une quête collective pour une reconnaissance des
injustices passées. Dans un Sénégal confronté à de nouveaux défis politiques et
sociaux, cette réflexion sur les erreurs du passé peut fournir des enseignements
cruciaux pour la construction d’un avenir inclusif et équitable. La mémoire de ceux
qui ont lutté pour l’indépendance ne doit pas se limiter à un hommage
symbolique, mais se transformer en une impulsion pour une gouvernance
responsable et respectueuse des droits de tous. Ainsi, le Sénégal, en confrontant
son histoire, peut véritablement s’engager sur la voie de la réconciliation et de la
prospérité partagée.
Mohamad El Bachir SY, Neveu du Président Mamadou DIA, Opérateur
Economique, Membre, « de la Corbeille du Président Mamadou DIA, pour le
Développement Durable »